Les intervenants dans le secteur humanitaire et certains prestataires de santé qualifient le système éducatif en RDC, l’une des sources du sous-développement du Pays. Une situation qui serait consécutive à l’héritage colonial selon Docteur SHUKURU KACIGA Rose. Elle l’a fait savoir dans un échange avec le reporter de talentd’or Jeudi 14 Juin 2024 après une étude faite dans la majeure partie de la RDC. Toutefois, elle propose des pistes de solutions pour faire face à cela.
Cette éminente chercheuse en médecine et personnalité dans le secteur humanitaire, met en lumière les liens complexes entre le système éducatif congolais et le sous-développement du pays. Face à ses conclusions basées sur des années de recherches, Dr Shukuru Kaciga Rose souligne l’urgence de réformes éducatives pour inverser cette tendance.
A elle d’ajouter que l’héritage colonial du système éducatif en République Démocratique du Congo aurait laissé les intellectuels congolais dans une situation difficile. Ceci suite au chômage observé chez plusieurs jeunes après des années d’études littéraires avec de nombreux diplômés. Le tout car le système favoriserait la théorie plutôt que la pratique.
Elle pense que certains éducateurs auraient du mal à dénicher les talents créatifs des enfants, et certains élèves seraient punis pour avoir développé des idées en dehors du programme scolaire. Ce qui fait que certains jeunes passent des années à l’école sans produire des résultats concrets et sans emploi malgré leurs diplômes.
D’où l’importance d’examiner l’aptitude de l’enfant avant son orientation à l’école secondaire, conclut-elle à ce chapitre.
Système éducatif source de dépendance et désespoir pour des nombreux finalistes
Pour cette intervenante dans le secteur humanitaire et prestataire de santé, la communauté serait en train de stigmatiser également ceux qui optent pour des métiers autres que les postes administratifs car bon nombre croiraient que faire les anciens départements avec plus des théories seraient un atout pour réussir sa vie.
Ce qui ferait que la rareté des travailleurs qualifiés locaux entraînerait souvent un marché d’emploi favorable aux étrangers spécialisé dans des domaines techniques, indique Dr Shukuru Kaciga Rose.
Pour elle, cela entraînerait des problèmes complexes, tels que le rejet des projets, la mauvaise gestion et même la destruction des infrastructures après le départ des partenaires.
Un marché d’emploi très rare et quasi inexistant en RDC
Selon le contenu de l’étude faite par Dr Shukuru Kaciga Rose, l’obtention d’emplois en République démocratique du Congo serait complexe car les offres attireraient souvent un grand nombre de candidatures, et le critère de sélection exigeraient 3 à 5 ans d’expérience rendant la tâche encore plus difficile pour les jeunes diplômés.
Malheureusement, beaucoup d’entre eux n’auraient pas la possibilité de créer leurs propres entreprises, car ils seraient conditionnés à penser que la fin des études signifierait une carrière de bureau.
Ce manque d’entrepreneuriat local serait également entravé par des taxes élevées et une mentalité peu favorable à la consommation de produits locaux renchérit notre source.
Tout cela ferait qu’en République démocratique du Congo, de nombreux diplômés seraient attirés par la politique en raison des avantages financiers qu’elle offre, note Dr Shukuru Kaciga Rose.
Une tendance qui aurait conduit à une situation où une partie importante de la population jeune à se tourner vers des rôles politiques comme moyen de subsistance.
Pour elle, la façon dont le système scolaire congolais serait élaboré crée une dépendance et rend les jeunesses faibles car ils seraient nourris par l’espoir pendant que le chômage gagne de l’espace et les mêmes diplômes continueraient à être produits chaque année pour rester entreposés dans les maisons alors que les parents peineraient pour faire étudier leurs enfants.
Dr Shukuru Kaciga Rose, pense que cela aurait également d’impact à la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RDC.
Pour elle, c’est dans cette manière qu’il y aurait des diplômés dans les groupes armés, des trafiquants des drogues et d’organes humains, des vols, de la prostitution et des maisons de tolérance, des créations des églises sur tous les coins de la rue avec plus de 3 sur la même rue, de la consommation des produits fortement alcoolisés, et autres antivaleurs.
De l’autre côté ceux qui auraient trouvé du travail sont obligés de se conformer aux exigences de leur employeur même si cela est contre les normes du travail et de la société.
Qu’est-ce qu’il faut alors pour un Congo Meilleur ?
En somme, cette intervenante dans le secteur humanitaire et prestataire de santé pense que certaines mesures pourraient être essentielles en vue pour améliorer ce qui pourrait l’être.
C’est entre autre: la Réforme du système scolaire qui serait adapté à l’éducation, l’aptitude des enfants et aux besoins locaux, potentiels de développement du pays.
Un enseignement patriotique visant aussi à inculquer l’esprit patriotique aux enfants tout en mettant l’accent sur la connaissance géopolique du pays ; Utiliser l’école primaire comme un cycle d’orientation pour encourager la créativité des enfants ; promouvoir l’entrepreneuriat chez l’enfant; favoriser la création et la relance d’entreprises publiques plutôt que de se concentrer uniquement sur les partis politiques mais aussi allouer des fonds suffisants pour soutenir les idées innovantes des jeunes et faciliter la compréhension traduisant les livres de sciences dans les langues nationales.
Chokola Munguakonkwa et Wolf Sadiki